La communauté de Bussy regroupe les villages de Bussy, Morens et Sévaz. Son église principale, située à Bussy, est dédiée à saint Maurice.
Un peu d’histoire

Bussy avait déjà une chapelle en 1386. En 1543, selon les archives de l’époque, elle menaçait de ruine et était à l’abandon. Les gens de Bussy se rendaient à Morens pour les offices religieux. Les textes écrits ne disent rien des vicissitudes du bâtiment jusqu’en 1500. Cette chapelle a certainement été démolie pour faire place à une chapelle ou à une église plus grande. Pendant plusieurs siècles, des querelles se sont éternisées entre Bussy et Morens pour des questions financières. Les gens de Bussy refusaient de payer pour l’entretien de l’église paroissiale de Morens, argumentant qu’ils avaient déjà leur propre église à charge. On peut imaginer l’ambiance qui a dû régner entre les deux villages pendant des générations.

En 1869, l’évêque du diocèse mit un terme à tout ce passé mouvementé en décidant que l’église de Bussy deviendrait le siège paroissial officiel. Il fit valoir l’argument que l’église de Morens était trop petite et dans un état pitoyable. De plus, la cure était insalubre. Cette sentence fut ratifiée par le Conseil d’Etat de ce temps-là. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, l’église fut dédiée à saint Maurice et à saint Sylvestre. Une fois de plus dans la région, saint Sylvestre a disparu des autels sans que l’on sache pourquoi.
Une nouvelle église

En 1935, l’église de Bussy était devenue trop petite et elle exigeait une restauration profonde. On préféra la démolir et en reconstruire une autre mieux adaptée aux circonstances. L’église devait maintenant accueillir les paroissiens de Sévaz. Elle fut construite par l’architecte F. Dumas ; les décorations sont de Willy Jordan, Marcel Feuillat et Gaston Thévoz. C’est une église typique conçue par les artistes du Groupe Saint-Luc. L’église a encore l’aspect qu’elle avait lors de son inauguration. Les petits aménagements liturgiques n’ont pas modifié le plan initial. Un seul vestige de l’ancienne église subsiste : une pieta en bois restaurée par Armand Niquille.